La citoyenne Marie Bonnevial (1841-1918)

Coordination scientifique : Corinne Bouchoux Véronique Fau-Vincenti

Marie Bonnevial et la Commune

Permis de circulation. Commune de Lyon

Permis de circulation. Commune de Lyon, anonyme, 1870, papier imprimé, 9,5 x 13 (cm), Angers, CAF, © CAF

La défaite militaire de la France face à la Prusse et la fin du Second Empire s'accompagnent d'insurrections. A Paris, en mars 1871, la Commune s'organise. Marie Bonnevial s'engage physiquement aux côtés des insurgés, organise des caisses de solidarité et soutient les familles des Communards. A Paris, entre les 22 et 29 mai 1871, la "semaine sanglante" fait près de 40 000 morts. De nombreux combattants et militants s'exilent ou sont "déportés" vers la nouvelle Calédonie, à l'instar de Louise Michel . Beaucoup choisissent l'exil comme Paule Minck.

Ce "laisser-passer" est l'arme des faibles, de ceux qui combattent les mains nues, qui courent avec des médicaments, des colis de survie, des messages, actions plus tard baptisées "humanitaires".

La résistance à la répression de la Commune

Marie Bonnevial laisse des traces d’un soutien logistique, humanitaire, non dépourvu de danger. La répression lyonnaise n’est pas aussi sanglante et massive qu’à Paris, mais non sans risques physiques immédiats ou de procès en cas d’arrestation.

L’action politique de Marie Bonnevial découle d’une analyse nationale et… internationale. L’antagonisme entre partisans du progrès social et du retour à l’ordre moral se situe sur une échelle européenne et pas seulement nationale.