Exilées sud-américaines

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Le groupe de femmes latino-américaines, anonyme, 8 mars 1978, © collection particulière. 

À partir de la fin des années 60 des exilées brésiliennes, puis, après 1973, chiliennes, argentines, uruguayennes sont présentes en France. Elles forment assez rapidement des collectifs de femmes, le premier étant le Groupe latino-américain des femmes en 1972. Après sa disparition se forme un autre groupe, le Groupe femmes latino-américaines, à l'issue d'un meeting intitulé « Parole aux femmes d'Amérique latine » organisé le 4 mars 1977 par le journal L'information des femmes. Il existe aussi des collectifs organisés sur une base nationale, comme le Collectif des femmes chiliennes, le Cercle des femmes brésiliennes, ou encore SOLMA (Solidarité avec les mères de la Place de Mai), à l'initiative d'une femme argentine. Ces collectifs de femmes occupent une place importante dans les mouvements de l'exil latino-américain et sont le cadre d'une réflexion politique novatrice sur les luttes de femmes et sur les parcours d'exil.

Groupe latino-américain des femmes

Le Groupe latino-américain des femmes se constitue en 1972, formé principalement par des exilées et des étudiantes et fonctionne de manière informelle, se réunissant dans des cafés, puis au GLIFE (Groupe de liaison et d’information femmes et enfants), un espace féministe dans le quartier des Halles.

Quelques militantes du groupe publient à partir de 1974 un bulletin bilingue, espagnol et portugais, Nosotras, dont la collection (26 numéros) se trouve à la Bibliothèque Marguerite Durand. L’équipe de Nosotras organise des réunions mensuelles et des permanences, des débats (viol, avortement, sexualité, féminisme, solidarité internationale…), des projections de films, et agit en coordination avec les groupes du Mouvement de libération des femmes.