Présentation
Exposition mise en ligne en décembre 2007.
Le féminisme de la IIIe République est généralement subsumé par le suffragisme. En effet, grâce à Hubertine Auclert, première suffragiste mais aussi première suffragette, en France, la conquête des droits politiques s'impose comme une priorité absolue, dans les années 1906-1909, lorsque se forme l'Union française pour le suffrage des femmes (lien avec fiche chronologie). Il le restera jusqu'à la Deuxième guerre mondiale, malgré un déclin progressif dans les années 1930.
Le suffragisme français est méconnu. La reconnaissance extrêmement tardive du vote et de l'éligibilité pour les femmes (1944) après la période troublée de la guerre et de l'Occupation a facilité un oubli rapide. Ce sont des travaux historiques récents qui ont permis de découvrir un mouvement plus ample, plus divers, plus fort qu'on ne le supposait, même s'il ne peut rivaliser avec les mouvements britannique et américain.
Ce suffragisme présente des visages différents : une spécificité française se dessine au regard d'autres féminismes nationaux ; au sein du mouvement français, des tendances (réformiste, radicale) s'affirment et s'affrontent, des sensibilités (protestante, laïque, socialiste…) s'expriment et des personnalités aux visages bien connus hier, oubliés aujourd'hui, marquent le mouvement auquel elles consacrent, souvent, leur vie.
Cette exposition virtuelle est une version adaptée et augmentée de l'exposition réalisée en 2001, par Christine Bard et Valérie Neveu, à la Bibliothèque Universitaire d'Angers, à l'occasion du centenaire du Conseil national des femmes françaises fondé le 18 avril 1901, et de l'inauguration du Centre des Archives du féminisme de l'Université d'Angers.