Une féministe de dimension internationale
L’engagement de Cécile Brunschvicg dans le mouvement féministe français ne peut être séparé de son appartenance aux grandes associations féministes internationales : l’Association Internationale pour le Suffrage des Femmes (AISF) dont elle organise le 10e Congrès à Paris en 1926 et le Conseil International des Femmes (CIF).
Dans les congrès de ces associations où elle se rend régulièrement dans toute l’Europe, elle se consacre essentiellement aux questions du suffrage et du travail. Cette patriote fervente s’investit donc également dans le mouvement féministe international, ce qui lui paraît à la fois complémentaire et indispensable.
Elle considère que les congrès internationaux sont une source de progrès national pour la France mais aussi inversement des occasions de présenter à l’étranger une image positive du pays et de diffuser un certain modèle français.
Son internationalisme s’est d’ailleurs manifesté au-delà du mouvement féministe puisqu’on la voit collaborer au sein d’autres structures de dialogue politico-culturel, au sein desquels s’est forgée l’idée d’une Europe des esprits et d’une communauté scientifique internationale : le Bureau International du Travail, ou l’Institut international de Coopération Intellectuelle.
Au-delà des événements politiques qui remettent en question les alliances diplomatiques, elle garde ainsi tout au long de sa vie contact avec un réseau d’amies étrangères, avec qui elle partage la conviction qu’il existe une sororité, aussi bien nationale qu’internationale.