Une ascension sociale et professionnelle brillante
Rose Valland est issue d'un milieu modeste. La fille unique de Francis Paul, né en 1864, charron et maréchal-ferrand et de Rosa Maria Viardin, née en 1870, sans profession, est née le 2 novembre 1898.
Elle ne se confie pas sur son passé : « …de cette enfance je ne souhaite pas parler plus… », se contentant d'évoquer « l'école communale » et « la volonté de papa ». Sur son enfance, on a peu de traces. Un père peu commode, plutôt absent le soir et qui allait au café… Un père qui aurait aimé la peinture…
Née après les lois Ferry, Rose Valland bénéficie de la mobilité sociale ascendante permise par l'école. Bonne élève, elle prend le chemin de l'école normale et prépare pendant trois ans le brevet supérieur, comportant un examen général et un autre professionnel. Chaque élève institutrice « a une robe noire en cachemire ou croisé de laine unie, une jupe unie, un corsage uni ». En 1900, il y a seulement 558 étudiants à Grenoble, en 1914, 1 326. La ville est dynamique - elle ne compte pas moins de cinq quotidiens locaux -, mais Rose la quitte en 1919 pour poursuivre sa scolarité aux Beaux-Arts de Lyon. Elle va y collectionner les récompenses.