En Allemagne pour les récupérations (1945-1954)
Dans ses mémoires Rose Valland raconte comment elle vécut la Libération. Après la guerre, elle travaille à la recherche d'œuvres spoliées ou pillées ou « perdues ». Elle participe aussi à la reconstruction des musées allemands.
Après une résistance courageuse et éprouvante consacrée au recueil et à la transmission d'informations, Rose Valland est très troublée par la vision d'une Allemagne en pleine décomposition. « Tout au long de la route je rencontrais, comme remontés d'un passé vieux de quatre ans, les tragiques défilés de l'exode. C'était bien la même misère… ».
Sa mission - retrouver les caches et les œuvres - est couronnée de succès. Roger Humbert qui connut Rose Valland à Berlin après guerre a tenu à lui rendre hommage dans un exposé prononcé le 15 mai 1999 dans le cadre de l'exposition « Rose Valland » à Saint Etienne de Saint Geoirs.
En tant qu'officier beaux-arts, elle reste sur le territoire contrôlé par la première armée française. En 1947 elle est promue au poste central de la récupération artistique en Allemagne. Dans ce cadre, elle se rend dans toutes les zones d'occupation, y compris la zone soviétique. Elle réalise à main levée la carte ci-contre et rédige au moins quatre rapports (consultables à Colmar, aux Archives de l'occupation française en Allemagne et en Autriche).
A son retour en France (1953) elle devient chef du service de protection des œuvres d'art, consécration de sa compétence, et est nommée conservateur des musées nationaux (arrêté du 21 avril 1955). Elle part à la retraite en 1968.