Liberté d’être mère et ovaire-dose

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L'ovaire-dose? Colloque sur les nouvelles méthodes de procréation (cote FEM 151), Planning Familial Confédération Nationale, 1988, affiche, 40,5x60 (cm), Paris, Centre de Documentation du MFPF, © MFPF. 

Le Planning participe aux débats sur l'éthique, s'intéressant non seulement aux grossesses non désirées mais aussi au désir de maternité des femmes stériles ou âgées. Les années 1980 sont marquées par de gros progrès de l'imagerie médicale (échographies) et l'essor des nouvelles techniques de procréation qui posent de nouveaux problèmes éthiques. Quels traitements de la stérilité ? Jusqu'où repousser la "limite" de la fécondité pour des femmes ménopausées précocement ou ayant un désir d'enfant tardif ? Pour quelle configuration familiale ? Quid des femmes seules ? des couples de même sexe ?

C'est une révolution culturelle pour le Planning qui passe du droit de ne pas avoir d'enfant à la défense du droit d'enfanter. En décembre 1988, un colloque consacré aux nouvelles méthodes de procréation réunit médecins et militant-es à la faculté du CHU Saint-Antoine. Quinze ans après la "brouille" de la phase gauchiste, la paix semble revenue entre le corps médical (expert-praticien) et le Planning.

L'affiche du colloque intègre une image médicale associé au jeu de mot "l'ovaire-dose". Il s'agit de jouer sur les risques et dangers des nouvelles méthodes de procréation : à quel prix ces enfants sont-ils provoqués ? On ne parle donc plus de maternité heureuse, mais de maternité "sûre", au sens scientifique du terme, pour la femme et l'enfant.