L’oppression sexuelle des femmes

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Quand je dis non, c’est non ! Le viol est un crime (cote FEM 386), Emmanuelle Barbaras, imprimerie de femmes voix off, Collectif féminin contre le viol, imprimerie de femmes voix off 1987, affiche, 32,5x50,5 (cm), Paris, Centre de Documentation du MFPF, © MFPF. 

En quarante ans, le champ d'action du MFPF s'est considérablement élargi. Parti d'un militantisme sectoriel très précis et identifiable (le contrôle des naissances), le Planning a étendu son analyse à tous les secteurs de la vie sociale et politique. On passe de la maîtrise de son corps à la maîtrise de sa vie, avec des positions politiques plus globales et plus cohérentes. Y-a-il une hiérarchie des combats ? Quelles sont les priorités ? Les luttes principales ? Les affiches du Planning suivent de plus en plus l'agenda politique et juridique de la France.

En 1987 le Planning s'engage dans le « collectif contre le viol ». L'affiche qui en découle « Le viol est un crime » et « Quand je dis non, c'est non » amorce une communication avec des phrases-choc. Elle dénonce les violences des proches : l'époux, le père, le beau-père.

Dans un contexte qui ne reconnaît pas encore le « viol conjugal », le MFPF choisit la clarté et incite les victimes à se manifester. Il soulève un tabou. À une époque où les policiers ne sont pas encore formés à recevoir les témoignages, cette campagne de dénonciation des violences mettra souvent en évidence le manque de moyens pour l'accueil des victimes de violences domestiques.