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Genre et football en Europe au début du 20e siècle
Le football moderne est né en Angleterre dans le second XIXe siècle. Pratiqué en partie dans les Public schools, il fut d'abord l'apanage des élites sociales avant de s'enraciner, à partir des années 1880, dans la culture ouvrière. Malgré l'intérêt manifesté par quelques féministes britanniques à l'endroit du ballon rond (comme Florence Dixie en Ecosse), ce sport s'affirma comme un loisir viril : il permettait aux hommes de s'affranchir de l'emprise familiale. La Grande Guerre bouleversa la hiérarchie des sexes sur le front des loisirs, et du football en particulier. Devenu aussi une pratique féminine, le ballon rond s'affirma, au cours de l'entre-deux-guerres, comme un enjeu dans les rapports des sexes.
Femmes au masculin
En 1800, une ordonnance de police interdit aux femmes le port du costume masculin. La fraude, consistant en l'usurpation de l'identité masculine, existe. Le proverbe « l'habit de ne fait pas le moine » est bien là pour signaler le danger. « Travesties », en totalité ou en partie, nombreuses sont les femmes qui refusent la jupe, rejettent le corset, voyagent, font la guerre, montent à la tribune, font de la bicyclette, interprètent des rôles masculins sur les planches ou dans la vie. Ce faisant, elles transgressent, sinon la loi, du moins la norme, et sont une des cibles préférées des caricaturistes. Leur pouvoir subversif les lie étroitement à l'émancipation générale des femmes, qu'elles incarnent souvent.