Note

Bonnevial, Marie

Date inconnue

Centre des Archives du Féminisme

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Texte

MUSEA_EX02_J01

Réflexions sur l’égalité, Marie Bonnevial, date inconnue, papier et encre, 28,5 x 19 (cm), 6 pages, Angers, © CAF.

Texte manuscrit

28,5 X 19 cm

6 pages

Angers

PAGE 1 : « Égalité Tous les Français sont égaux devant la loi » Vérité paraît banale tant elle est naturelle. En effet, solidarité, impuissance des hommes isolés, Ce besoin les uns des autres, base de leur égalité. Existe d’homme à homme, non d’homme à femme Pourtant, Egalité de droits entre hommes basée, non sur une complète similitude de facultés physiques ou intellectuelles ; Mais sur l’équivalence des services rendus. Ce qui se dit de l’homme en particulier, peut-il se dire de l’être humain en général ? Si vraiment dans la variété humaine, la femme reçoit plus de services qu’elle n’en rend, l’inégalité de droits est justice, mais, si les services rendus valent les services reçus droits égaux nécessaire [sic]. Or qui oserait dire que la mission de la femme est moins grande, moins utile que celle de l’homme ? Ici, non la femme dans l’avenir ; non au point de vue de ce qu’elle pourrait apporter de forces nouvelles à la société ou dans l’état mais simplement dans la famille. Soins, éducation des enfants, souvent travail aussi long, aussi pénible que le mari, ajouté à ces occupations ; administration du ménage et ces mille [illisible] ; Ces soins de tous les instants pour le père, pliant sous le poids de la fatigue ou du souci, En un mot, il y a au moins égalité de charges et de services. L’égalité de devoirs appelle l’égalité de droits : Pas de devoirs sans droits, pas de droits sans devoirs. PAGE 2 : « Division Dans notre revendication pour la femme nous la considérons comme personne humaine, comme membre du corps social, comme citoyenne. Et à tous ces points de vue, nous devons avoir l’appui des travailleurs car notre cause est la leur, leurs intérêts sont les nôtres. Instruction : Artisan, industriel, savant ou artiste, instruction nécessaire non seulement à la satisfaction personnelle ; mais, industrie, science, et arts bénéficiant de la supériorité de l’ouvrier : et la femme compagne de l’homme, éducation des enfants, ne recevrait pas cette instruction ? Egalité dans le bien-être – Femme recevant à travail égal salaire dérisoire. Code Inégalités de fortune, de facultés, de force physique disparaissent derrière la loi pour l’homme – femme assimilée aux interdits et aux fous Annihilée comme pers. politique Réserves sur cette question vu l’ignorance actuelle de la femme Ce n’est donc qu’au point de vue intellectuel et civil que nous revendiquons pour la femme l’égalité. PAGE 3 : « Egalité intellectuelle La femme y a-t-elle droit, lui est-elle utile, la demande-t-elle ? Le juste toujours utile, l’utile toujours juste. En effet comme fille, études élémentaires, activité Femme retenir au foyer le père de ses enfants : mère institutrice […] Mais j’ai surtout le droit de vous demander, Messieurs, sur quelles expériences vous basez vos opinions Deux graines semblables ; différence de culture ; différence de résultat. D’ailleurs, plus l’esprit de la femme serait différent de celui de l’homme plus il aurait besoin de l’instruction qui bien dirigée corrige l’inégalité des facultés au lieu de la fortifier comme les bonnes lois remédient à l’inégalité naturelle des moyens de subsistance. Pour moi, je crois assez volontiers à cette inégalité ; c’est à dire égalité synonyme d’équivalence, non de similitude, et je n’en demande pas moins l’éducation égale, car dit Legouvé, de même que d’aliments semblables l’homme et la femme tirent pour de les assimiler les substances qui lui viennent à leur nature particulière de même ils ne profiteront pas de la même manière d’une leçon dont ils profiteront tous deux. »